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Le 25 octobre 2013, à l’initiative de Jacques Fourès, son directeur, la librairie Geronimo de Metz recevait l’ancien ministre Bruno Lemaire à l’occasion de la parution, chez Gallimard, de son premier roman, MUSIQUE ABSOLUE, Une répétition avec Carlos Kleiber. Précisons d’emblée qu’avant d’être député puis ministre, Bruno Lemaire fut élève de l’Ecole Normale Supérieure puis lauréat de l’Agrégation de Lettres modernes où il fut reçu premier. C’est en mélomane averti qu’au fil de ce court récit romanesque, l’auteur s’intéresse au destin de ce chef d’orchestre d’exception que fut Carlos Kleiber.

Né à Berlin en 1930, fils du grand Erich Kleiber, qui créa, notamment, Wozzeck d’Alban Berg, le jeune Karl Ludwig suivit son père en Argentine à l’avènement du nazisme et fut désormais prénommé Carlos. Il passa sa  jeunesse à l’ombre d’un géniteur de génie qui disparut brusquement à l’aube de l’année Mozart, en janvier 1956, après avoir gravé, chez Decca, des versions de références du Rosenkavalier et des Noces de Figaro. Ecrasé par une telle personnalité, Carlos se destina d’abord à la chimie et n’entreprit une carrière de chef d’orchestre que dans les années 1960. Révélé en 1973 par un bel enregistrement du Freischütz paru chez Deutsche Grammophon, Carlos Kleiber gratifia les mélomanes du monde entier d’une discographie réduite mais d’un niveau artistique exceptionnel avec des symphonies de Beethoven, Schubert et Brahms, des intégrales de Tristan et Isolde, La Traviata, La Chauve-souris. Quelques gravures « live » et reports vidéo en DVD témoignent de son intérêt pour l’opéra dans Carmen, Le Chevalier à la rose, Othello, captées aussi bien à Munich et Vienne qu’à la Scala de Milan. L’artiste avait, cependant, la réputation d’annuler, fréquemment, au dernier moment, ce qui plongeait les directeurs de ces grandes scènes lyrique dans des frayeurs bien compréhensibles. Les 1er janvier 1989 et 1992, Carlos Kleiber dirigea les Wiener Phlharmoniker pour le fameux concert du Nouvel An, retransmis par les télévisions du monde entier, dans la grande salle dorée du Musikverein à Vienne et ces deux moments d’exception, reportés sur CD puis DVD, sont devenus des références pour tout discophile. Le chef quitta, peu à peu, la scène musicale vers 1996 et se retira en Slovénie. Il disparut le 13 juillet 2004.

Au fil d’un texte d’une centaine de pages qui trouve, naturellement, sa place dans la collection L’INFINI, chez Gallimard, Bruno Lemaire rapporte l’interview imaginaire de Nikolaus, ancien premier violon de l’orchestre de Stuttgart, qui a travaillé sous la baguette de Carlos Kleiber et qui passe ses vieux jours dans un hôtel de luxe romain. Le narrateur est un journaliste français qui apprend, par hasard, en voiture, la disparition de l’artiste alors que la radio diffuse son célèbre enregistrement « live » de la Septième symphonie de Beethoven : il décide, alors, de se mettre à la recherche d’anciens proches du musicien et finit par rencontrer le violoniste. Celui-ci n’y va pas par quatre chemins pour exprimer son admiration pour le Maestro : « Oui, je veux bien, [les autres chefs] ont un petit talent, ils savent faire. Mais lui seul avait du génie ».

Par ce récit, admirablement écrit, Bruno Lemaire exprime une connaissance particulièrement précise de la carrière de Carlos Kleiber et se révèle grand mélomane. Le public présent lors de la présentation messine en a eu la confirmation en assistant au dialogue entre l’auteur et Jacques Mercier, directeur musical de l’Orchestre National de Lorraine. Une grande rencontre, un grand moment, un grand livre.

Jean-Pierre PISTER

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Beethoven, Septième symphonie, « allegro con brio »

Il est souvent question de cette Septième de Beethoven dans le roman de Bruno Lermaire, en particulier, du dernier mouvement pris dans un tempo fulgurant. Cet enregistrement, avec l’Orchestre d’Etat de Bavière, fut réalisé à Munich, le 3 Mai 1982. Quelques années auparavant, le chef avait gravé la même œuvre en studio, pour Deutsche Grammophon, avec les Wiener Philharmoniker.